Saint-André aux premiers temps du delta, et maintenant.





Pour vous inscrire, aux championnats de France, il est encore temps.
https://delta.ffvl.fr/compet/97



Vous me pardonnerez la personnalisation un peu excessive de cette page. Mais c’est ici que j’ai appris à voler il y a près de 35 années,  et la région de Saint-André reste pour moi l’une des plus belles d’Europe, pour les pilotes de vol libre bien évidemment mais également pour les simples spectateurs d’une nature intacte et préservée.


Deux informations concordantes. L’une venant de mon ami Hervé qui venait de faire un stage delta à Samoens chez Michel Jardin et qui me disait le plus grand bien de son moniteur, très compétent, très réceptif, très humain qui allait s’installer à Saint-André-les-Alpes. L’autre venant de mon fabriquant de voile de planche, un certain Marc Gérin-Jean, qui me disait que son frère François avait ouvert une école delta dans l’un des plus beaux secteurs des Alpes du Sud.

La pente école de Thorame-Basse se situait plus à l’Est que celle utilisée depuis quelques années. Sous l’œil bienveillant - et stressé, le nombre de cigarettes allumées dans la matinée pouvait en témoigner - de Stéphane, on apprenait les rudiments du vol en delta. Le vol du « haut de la butte » donnait accès aux grands vols qui s’effectuaient au Chalvet Sud-Est (un décollage qui n’existe plus) sous la responsabilité de François.

De belles rencontres lors de cette phase d’apprentissage. Farid, un moniteur se ski obnubilé par la possibilité de descendre les ravines les plus raides à ski (son épiderme en gardera les stigmates) ; sa compagne Isabelle qu’il nommait  affectueusement « patience » ; Richard Zinck, compagnon de tant de vols en France et en Espagne ; Michel Mouze, l’auteur des trois ouvrages sur Julio, le vautour fauve venu d’Espagne (à lire absolument, les trois livres dont le dernier paru en 2019 « une libellule chez les vautours » sont disponibles par exemple à la FNAC )
https://www.fnac.com/ia310859/Michel-Mouze) ; 
Philippe, le directeur d’épreuves des championnats de France 2020, dont le camping-car résonnait les jours de pluie des chansons  de Brassens interprétées au son d'une guitare désaccordée ; Jagato dont le harnais fleure bon la pipe à Saint-André depuis plus de 35 années ; Pierre le pilote de  Boeing 747 qui sera la premier à voler régulièrement en Swift au Chalvet ; et puis les locaux, qu’ils soient boulangers ou gestionnaire de la station service locale… et tant d'autres.

Côté encadrement, François bien évidemment, qui pouvait stopper le rutilant (mais poussif !) J7 Peugeot qui nous menait au décollage à la  simple vue de traces de sanglier ou de champignons. Toujours le même rituel. François décollait en bi avant les élèves et nous guidait ensuite à l’atterrissage du lac, atterro qui comportait à l’époque un bosquet de hauts peupliers côté col des Robines. 
Philippe, le mondialement connu testeur de voiles pour la revue « parapente mag » (à l’époque, il s’intéressait de près au Magic 4 d’Airwave). Olivier, l’ « ours local » comme il est dit dans la présentation de l'école Aérogliss, quasi obsédé par la possibilité de voir le Mont Viso depuis le déco ouest du Chalvet (35 annés plus tard, je n’ai toujours pas la réponse à cet intéressant questionnement) ; Régis le surdoué  du delta (il fut champion de France B) capable de réparer un variomètre ou une radio ; Thomas dit « Fast Frog »,  qui réparait nos deltas avec compétence et qui sera l’un des premiers à voler en Swift en France…

Les sites de vol ont bien évolué depuis cette époque. La piste du Chalvet a été goudronnée, les décollages et les atterrissages agrandis et parfois changés.  Le contre-pente de Moriez ne voit plus grand monde et la vache de Lambruisse (attention, vent de vallée généralement descendant, une curiosité qui a son explication) ignore maintenant l’existence des Skyline et Atlas 14 ou 16, ailes de nos premiers cross.

Et l’eau a coulé sous les ponts du Verdon depuis cette époque. Ici comme ailleurs, le parapente a fait son apparition (les premiers 5 caissons n’atteignaient même pas la route de Moriez, on posait sur une butte sous le décollage sud-ouest) et Saint-André a acquis une réputation internationale pour les vols de distance. Réputation pour les immenses possibilités de cross mais également pour les conditions aérologiques qui, à en croire certains, seraient  parmi les plus fortes et les plus turbulentes d’Europe.

Mais on sait tous ce que valent les réputations, et un pilote connaissant bien le terrain – notamment toutes les vaches raisonnablement utilisables – et surveillant attentivement les conditions météorologiques, ce qui est maintenant aisé grâce à internet, volera ici dans des conditions équivalentes à celles des autres sites des Alpes-du-Sud.
Entre attaquer le Cheval Blanc bille en tête par vent du Nord en milieu d’après-midi début Août et profiter des fabuleuses couleurs du fin d'été de la vallée du Verdon dans une aérologie rassurante avec des plafonds exceptionnels, il y a un monde.

La région regorge de balades magnifiques en toutes saisons et la nature sait se montrer ici à la fois sauvage et généreuse. Fraises des bois, champignons, lys turban ou martagon, bière du Cordoeil à Thorame, miel Chailan… mais aussi randonnées de tous niveaux, alpinisme, escalade, canyoning (malgré les interdictions du Parc National qui nous privent du Ravin du Four, l'un des plus beaux canyons des Alpes), VTT, vélo de route, canoé kayak, équitation, rafting… et ski de  fond, de rando ou de piste en hiver. 
Pas de quoi s’ennuyer dans le secteur les jours où, raisonnablement, il est préférable de garder les pieds sur terre.



Le décollage nord du Cordoeil au-dessus de Thorame-Basse. Des vols en local possibles en fin d'après-midi les jours de Mistral.



Le méconnu décollage sud de Font-Blanche au-dessus de Thorame-Haute.



Déco Sud-Ouest du Chalvet lors des championnats de France 2018 au Lachens.


Sur la route du Chavet, le lys turban.




Le Lac d'Allos mi-novembre








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